La place du numérique dans notre vie

jeudi 14 novembre 2019, par Jean-Philippe Gaulier

Lors des audiences pour l’attribution du poste de commissaire européen du marché intérieur, la réponse d’un candidat a attiré mon attention :

« Je suis bien incapable de vous dire à quelle proportion je me consacrerai au numérique. Ça doit tenir compte de la culture, être combiné au pacte vert. »

Alors que le numérique semble être un point commun entre la France et l’Europe, je m’étonne qu’il ne soit qu’une part (in)congrue d’un portefeuille dans ces deux institutions. Je me suis donc replongé dans l’apparition du numérique au sein du gouvernement Français.

Une recherche rapide montre l’apparition d’un ministre en charge des nouvelles technologies en 1995, François Fillon, sous la présidence de Jacques Chirac. Un premier secrétariat d’État en charge du numérique est créé le 9 avril 2014, ce sera Axelle Lemaire, sous la présidence de François Hollande. Elle est alors rattachée au ministère de l’Économie.

Le numérique est-il donc si peu important en France et en Europe ? Je voudrais décrire quelques instants d’une journée ordinaire. Et quelle journée plus ordinaire que celle d’un citoyen français, travaillant dans le secteur tertiaire, comme 75% de la population française et habitant en île de France, comme 18% de la population française.

# L’avant-propos

J’ai abandonné il y a quelques temps le radio réveil, agressif et brutal. Ayant un sommeil de chat, j’utilise mon smartphone et sa fonction vibreur pour me réveiller en douceur sans déranger les autres habitants de la maisonnée. Je prépare alors le petit déjeuner en usant de la technologie moderne proposée par son saint patron : la fée électricité. Le compteur linky et la centrale électrique sont mis à contribution, sans omettre le système d’information qui comptabilise mon usage et le rajoute gaiement à ma facture. Je peux vérifier les notifications de mon mail perso, Twitter et What’s App pour savoir si on m’aime toujours autant. On n’oubliera pas la vérification du service météo pour savoir si on peut aller à l’école en sandales ou s’il faut plutôt prévoir le ciré.

# L’échauffement

Après avoir déposé les #minis à l’école, ce sont donc les transports en commun qui prennent le relais. Que ce soit pour l’accès via ma carte d’abonné sans contact, la ligne automatique que j’emprunte ou la facturation de mon abonnement, l’informatique et l’automatisme sont grandement mis à contribution. Il n’est pas encore 9h du matin. Pendant mon trajet, je profite des moments de grâce que m’offre le métro et de mon smartphone pour ma lecture quotidienne d’e-books, mais aussi pour m’informer. C’est le seul canal que j’utilise à cet effet, ayant totalement délaissé les médias traditionnels depuis des années.

# Dans le dur

Arrivé au travail, je me connecte au système d’information de l’entreprise, j’utilise Twitter, mes messageries, notre cloud privé ou encore nos pads pour travailler, en plus des outils de bureautique traditionnels. De plus en plus de réunions passent uniquement par Internet. Youtube et Linkedin viennent renforcer notre communication et nos échanges, nous donner des idées et ouvrir nos réflexions. Midi sonne, il est temps d’aller se sustenter, il n’est pas rare que j’utilise La Fourchette pour trouver une bonne table. Dans ce cas précis, c’est l’apothéose : j’utilise un smarphone, Internet, la 4G de mon opérateur pour finalement réserver une table dans un restaurant « à l’ancienne ». Je passe le moment gênant où je suis obligé de chercher sur le net les plats que je ne connais pas… pour passer directement au paiement, soit par carte, soit par appli mobile sans contact. Il est bien loin le temps où je me baladais avec de l’argent liquide sur moi. C’est plutôt une corvée lorsqu’on n’accepte pas ma carte. Je souligne que ça reste rare, c’est en général le taxi, la boulangerie ou le restau chinois...

# La décompression

Depuis des années, je prends plaisir à rentrer du travail à pied. En fonction de la météo, c’est plus ou moins plaisant, mais c’est une bonne pratique pour le corps, pour le cœur et pour décompresser avant de retrouver les siens. C’est un temps pour les coups de fil perso à mes proches ou des podcasts. Comme mon itinéraire est quotidien, je n’ai pas besoin de mon appli GPS, mais elle m’accompagne souvent.

# En famille

J’essaye de ne pas rentrer après 19h30 pour profiter de mon épouse et de nos enfants. Cela fait déjà 2 heures qu’ils sont tous ensemble et le temps est venu de profiter d’un petit temps de télé, seule autorisée en semaine. Ce sera au choix Netflix ou un DVD adapté à leur âge, avec un accompagnement des parents pendant le visionnage. Lorsque les enfants sont couchés, nombreuses sont les activités possibles : décompresser devant une bonne série ou un bon film, enregistrer un morceau de musique, jouer à un jeu vidéo, regarder Youtube... ou lire un livre. Si l’on omet le fait que le livre a dû être rédigé, relu, imprimé, livré, mis en rayon et vendu avant d’arriver dans mes mains, c’est peut-être la seule activité qui n’entraîne pas directement l’utilisation d’un ordinateur... sauf s’il est électronique !

Comme nous venons de le voir avec cette rapide description d’une journée type, le numérique est partout dans ma vie, comme dans celle de beaucoup de mes concitoyens. Soyons clairs, sans le numérique, la société actuelle n’existerait plus. Pour s’en assurer, je vous propose un test : abandonnez au travail tout ordinateur et repartez avec un papier et un crayon. Pas certain que l’entreprise puisse continuer son activité au-delà de trois jours. Tout est informatisé, ce qui ne l’était pas est en passe de le devenir et beaucoup de choses se passent sur le web qui chamboule, avec le smartphone, notre quotidien. On ne demande plus ce que l’on a regardé à la télé, mais quelle série on suit sur Netflix.

Et du coup, que fait-on ?

Il y a besoin d’une prise de conscience à tous les niveaux. Les directions informatiques doivent se transformer, du stade de support à celui d’accompagnant. Les entreprises doivent intégrer l’informatique dans leur comité exécutif au même titre que les ressources humaines ou le juridique. L’État doit comprendre que le numérique n’est plus seulement un support, mais une révolution économique globale.

C’est sur cette idée fondatrice que nous avons créé Cyberzen. Nous voulons apporter un éclairage simple et pragmatique à un sujet éminemment prégnant et complexe.

Si vous pensez comme nous que l’informatique ou le numérique sont omniprésents mais que c’est un sujet trop mal maîtrisé, sachez que nous accompagnons nos clients dans leur transformation numérique pour une expérience simple, respectueuse, sécurisée et pragmatique.

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